Fabriquer son déodorant
La tendance du fait-maison n’a pas épargné les déodorants, dont les alternatives naturelles se multiplient. Les exigences des consommateurs sur la provenance et la composition des produits corporels ne cessent d’augmenter, deux critères qui font défaut aux déodorants du commerce, de plus en plus décriés. La plupart contient en effet du chlorure d’aluminium, un élément reconnu pour son efficacité à éliminer la transpiration et ses odeurs, mais également connu pour son caractère toxique, qui pourrait entraîner des cancers du sein. Les déodorants « classiques » contiennent également des parabènes, des perturbateurs endocriniens dont les effets sont encore méconnus sur la santé humaine mais qui auraient également un potentiel cancérigène.
De plus, les déodorants, qu’ils soient en stick, à billes ou en spray, sont fabriqués de manière industrielle, dans des packagings jetables et de très petite quantité, ce qui produit de nombreux déchets en plus d’induire un coût élevé pour le consommateur. Même pour les déodorants bio, il est difficile d’en acheter en vrac, et les coûts au kilo sont élevés. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’un nombre croissant d’individus décide de se détourner du commerce pour fabriquer eux-mêmes leurs solutions anti-transpirantes ; les ingrédients de base dureront plusieurs années et permettront de fabriquer de nombreux déodorants.
Comment fabriquer son propre déodorant ?
Les ingrédients requis sont peu nombreux, peu onéreux et plutôt simples à trouver en vrac dans le commerce :
- 1 cuillère à soupe de fécule de maïs ;
- 1 demi-cuillère à soupe de bicarbonate de soude ;
- 2 cuillères à soupe d’huile de noix de coco ;
- 5 gouttes d’huile essentielle antibactérienne ;
- 5 gouttes d’huile essentielle antifongique.
Il suffit de faire fondre l’huile de noix de coco au bain-marie ; lorsqu’elle est liquide, y ajouter la fécule de maïs et le bicarbonate de soude et mélanger jusqu’à obtention d’une pâte lisse et homogène. Pour une solidification plus rapide, la préparation peut être placée au frigo. Une fois le déodorant terminé, une petite noisette sur les aisselles le matin suffira.
Les huiles essentielles sont importantes, mais il est crucial de ne pas dépasser 15 gouttes par préparation. Les huiles antibactériennes sont les huiles de lavande, d’eucalyptus et d’arbre à thé ; quant aux huiles essentielles antifongiques, on peut utiliser les huiles de menthe poivrée ou de bois de santal.
Les ingrédients de base peuvent être conservés très longtemps car les quantités sont limitées, ce qui en fait un déodorant très économique. Le déodorant en lui-même peut se conserver durant près de deux mois. Il existe aussi d’autres préparations rapides qui peuvent servir de dépannage. Deux gouttes d’huile végétale et une pincée de bicarbonate suffiront à former une petite pâte, applicable sur les aisselles pour une alternative rapide. Enfin, l’huile de palmarosa est intéressante en remplacement pur et simple d’un déodorant. Cette huile, obtenue par distillation des parties vertes de la plante tropicale, a de grandes propriétés antibactériennes et antifongiques, ainsi que des capacités de régulation du sébum qui en font un anti-transpirant naturel.